Nicolas Flemming : L'Homme qui a découvert la cité de Pavlopetri

On estime à 3 millions le nombre d’épaves qui gisent au fonds des océans. La Méditerranée compte à elle seule plus de 150 cités englouties, certaines vieilles de 5000 ans et aussi grandes que Pompéi. Pourtant, ces sites et les histoires qu’ils racontent sont en danger. Le pillage, le chalutage sur les épaves, les opérations de forage pétrolier, le développement des constructions sur le front de mer ne sont que quelques-unes des menaces qui pèsent sur ce patrimoine exceptionnel.  UNESCO 01. 12.2011 - UNESCOPRESS avec la participation de Nicolas Flemming

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Nicolas Flemming Carrousel du Louvre 2010
Découvrirons-nous bientôt que la cité de l'Atlantide n'était pas une légende ? Une chose est désormais certaine, notre vision de l'Antiquité était fausse. L'Antiquité n'était pas primitive mais disposait de technologies peut-être totalement inconnues de nos jours. En 1967, Nicolas Flemming, de l'université de Cambridge, découvre la cité de Pavlopetri. La cité date de la période mycénienne (-1180 à -1680). Il y a environ 2 000 ans, Pavlopetri, cité dominant la Méditerranée, disparaissait mystérieusement sous les vagues. Les archéologues ont découvert plus de 15 bâtiments, 5 routes, 2 tombeaux et près de 40 cistes. Une campagne de fouilles a débuté en 2009, elle a permis de mettre à jour une autre surface de 150 mètres carrés, des bâtiments (un Mégaron et un pilier de crypte) ainsi que les objets en céramique apportent la preuve que la cité de Pavlopetri était occupée depuis l'âge de Bronze (dès -2800 à -1180 ans avant J-C). L'étude, réalisée en collaboration avec l'UARC (Centre de Recherche d'Archéologie sous-marine britannique) et le Département des Antiquités du Ministère de la Culture en Grèce, a bénéficié d'un équipement révolutionnaire développé à l'origine pour les militaires et les sociétés pétrolières offshore. Le professeur Henderson et son équipe ont réalisé une cartographie numérique détaillée du site au millimètre près en utilisant un scanner acoustique développé par une société américaine spécialisée dans l'ingénierie offshore.

 Carrousel du Louvre - Les Ateliers de Management du Patrimoine Méditerranéen 2010

Ce matériel a permis de réaliser des photos en 3 dimensions et d'étudier la structure des fonds marins. Découverte en 1967, la cité de Pavlopetri gît au large de la côte de Laconie en Grèce. C’est la plus ancienne cité engloutie connue. Ses ruines -étonnamment bien conservées- révèlent des tombeaux et des temples qui constituent les prémices de la civilisation occidentale. La seule équipe archéologique -la seule autorisée par les autorités grecques- a pu accéder au site. Des technologies de pointe en matière d’archéologie sous-marine ont permis de découvrir la vie qui régnait à Pavlopetri, les surprises furent de taille. La cité engloutie de Pavlopetri révèle enfin ses secrets. Une équipe de scientifiques, dirigée par Jon Henderson de l'Université de Nottingham, a exploré ces ruines exceptionnellement bien conservées. Les premiers résultats scientifiques devraient être rendus publics en 2014. Les archéologues-plongeurs ont exploré, au large des côtes du Péloponnèse en Grèce, Pavlopetri, la plus ancienne cité submergée connue à ce jour (selon l’archéologue britannique Nicolas Flemming). C’est une ville avec ses rues, son port, ses bâtiments, ses tombes et qui disposait... de l'eau courante. L’ensemble de la cité engloutie s’étendrait sur 100 000 mètres carrés, seulement la moitié a été pour l’instant cartographiée.





Nicolas Flemming avait découvert le site en 1967. Il pensait avoir sous ses yeux une cité de l’Âge du Bronze (environ 2 000 ans avant notre ère). Depuis 1969, aucune étude n’avait été menée sur le site de Pavlopetri, ce n’est que très récemment qu’une nouvelle équipe, menée par l’archéologue Jon Henderson (Université de Nottingham), en collaboration avec Nicolas Flemmings et avec des collègues grecs, a pu retourner sur le site pour le cartographier en détail. Avec la découverte de poteries datant du néolithique dans les ruines submergées, les archéologues ont revu la datation de Pavlopetri: La cité aurait en fait 5 000 à 6 000 ans. Les vestiges de navires et de cargaisons attestent de l’activité portuaire et commerciale de la cité. Les recherches se poursuivent, notamment pour établir le niveau des côtes à différentes époques. L’activité sismique de la région pourrait être responsable de l’engloutissement de Pavlopetri. Pour les archéologues, c’est une chance, la mer a protégé le site de l’intervention humaine pendant des milliers d’années. En réalité, la cité de Pavlopetri serait plus proche de nos villes "modernes" que des villages de l'Âge du Bronze tels qu'on se les imaginait. Lorsque nous aurons enfin décrypté les mystères des pyramides d'Égypte, notre civilisation prétendue si évoluée en prendra un sacré coup.

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