Des
salafistes wahhabites ont détruit les gravures et peintures rupestres
du Mont Tadrart Acacus, en plein désert libyen qui remontent à 12.000
ans avant J.-C.
C’est
au fin fond du désert libyen, au sud- ouest de Fezzan, à 100 km de la
frontière avec l’Algérie, que trône le mont Tadrart Acacus, orné sur une
surface de 250 km carré par des gravures et des peintures rupestres,
représentant des animaux comme la girafe, le dromadaire, l’éléphant,
l’autruche, le cheval ainsi que des hommes dansant ou jouant de la
musique.
Les
experts de l’Unesco ont daté les plus anciennes de 12.000 ans avant
J.-C. et les plus récentes à un siècle après J.-C. Une période qui
couvre donc toute la préhistoire durant laquelle les artistes ont
exprimé les évolutions de la civilisation humaine dans ces contrées
réputées arides. C’est pour cela que l’organisation onusienne l’avait
déclaré «Patrimoine mondial».
Tous les occupants, les conquérants et les populations de ces zones, ainsi que les voyageurs et les caravaniers avaient respecté ces fresques qui nous sont parvenues des fonds lointains de l’Histoire! Sauf ces salafistes formés à l’école wahhabite.
Rappelons que cette secte avait, dès sa naissance, rasé les tombes des compagnons du prophète et ont tenté de la détruire avant de se reprendre. Ce sont leurs adeptes, version taliban qui ont détruit à l’explosif les Bouddhas de Bamiya en Afghanistan.
Ils
considèrent, selon une vision primaire de la charia et de l’histoire
que les représentations, peintures et autres statuts sont des formes
d’associationnisme et de polythéisme.
Dans leur ignorance, ils ne savent pas que le Prophète, lors de sa conquête de la Mecque, avait détruit seulement les statuettes des divinités qurayshites, tout en épargnant les peintures murales illustrant la vierge tenant dans ses bras Jésus.
Les «combattants de Dieu» sont partis à l’assaut de la citadelle du «polythéisme» alors qu’à des centaines de kilomètres à la ronde, il n’y a pas âme qui vive depuis des siècles.
121 siècles d’histoire effacés
C’est un journaliste libyen, Aziz Al-Hachi de la ville du Ghat, qui a alerté l’opinion internationale sur ce crime contre la mémoire de l’humanité, information relayée par Jacques-Marie Bourget, grand reporter et écrivain sur un site français.
Tadrart est le féminin de Adrar, qui signifie mont, une surélévation en plein désert qui s’étend sur 250 km carré. C’est avec des jerricanes de white spirit, un dissolvant puissant et des marteaux que «les combattants de Dieu» sont partis à l’assaut de la citadelle du «polythéisme» alors qu’à des centaines de kilomètres à la ronde, il n’ y a pas âme qui vive depuis des siècles, sauf des scorpions, des cobras et les quelques habitants de villages convertis à l’islam depuis quatorze siècles.
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C’est dire à quel point le fanatisme peut enlever toute notion de réalité. 121 siècles d’histoire patiemment sculptés et peints par des artistes inconnus qui s’envolent en poussière dans le vent du sable libyen. Il est vrai que des puits de pétrole, cette malédiction du désert, ont fait depuis quelque temps leur apparition et attirent maintenant des bandes de pillards faussement qualifiés de «révolutionnaires».
C’est dire à quel point le fanatisme peut enlever toute notion de réalité. 121 siècles d’histoire patiemment sculptés et peints par des artistes inconnus qui s’envolent en poussière dans le vent du sable libyen. Il est vrai que des puits de pétrole, cette malédiction du désert, ont fait depuis quelque temps leur apparition et attirent maintenant des bandes de pillards faussement qualifiés de «révolutionnaires».
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http://www.kapitalis.com/culture/21863-culture-les-salafistes-wahhabites-libyens-detruisent-un-site-de-12-000-ans-d-age.htm
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